elle se désactive rapidement, et prend finalement une activité limite qui peut être considérablement plus faible que la valeur initiale. Ces variations d’activité s’expliquent fort bien en se plaçant au point de vue de l’émanation. La diminution de l’activité de la solution correspond principalement à la perte de l’émanation qui s’échappe dans l’espace ; cette baisse est bien moindre si la dissolution est en tube scellé. Une solution désactivée à l’air libre reprend une activité plus grande quand on l’enferme en tube scellé. La période de l’accroissement de l’activité du sel qui, après dissolution, vient d’être ramené à l’état solide, est celle pendant laquelle l’émanation s’emmagasine à nouveau dans le radium solide.
Voici quelques expériences à ce sujet :
Une solution de chlorure de baryum radifère est enfermée en vase clos ; on ouvre le vase, on verse la solution dans une cuve et l’on mesure l’activité :
Cette solution, laissée à l’air libre pendant 2 jours, est donc devenue environ 300 fois moins active.
Une solution de chlorure de baryum radifère qui est restée à l’air libre est enfermée dans un tube de verre scellé, et l’on mesure le rayonnement de ce tube. On trouve les résultats suivants :
L’activité initiale d’un sel radifère solide après sa préparation peut dépendre du temps pendant lequel le sel est resté dissous si ce temps est court. Le sel solide contient en effet une certaine quantité d’émanation qui est accompagnée de radioactivité induite ; quand on dissout le sel et qu’on laisse la dissolution pendant 1 jour ou davantage dans des conditions où l’émanation s’échappe facilement, la radioactivité induite s’éteint progressivement ; si alors on évapore rapidement la dissolution, le sel