Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 1.djvu/269

Cette page a été validée par deux contributeurs.

De ces équations on déduit les suivantes :

(II)


dont les intégrales sont

(III)


La mesure de et au même temps permet donc de calculer la valeur du coefficient et par suite celle de Il est d’ailleurs préférable d’effectuer une série de mesures pour des valeurs de différentes. La différence des concentrations dans les deux réservoirs décroît suivant une loi exponentielle plus rapide que celle qui caractérise la destruction de l’émanation.

Si, en particulier, le volume est très grand par rapport à , la deuxième des relations (III) se simplifie et devient

(IV) .... avec ....

L’expérience consiste alors à mesurer l’activité du réservoir 1 à des intervalles de temps déterminés, et à construire la ligne qui représente le logarithme du rayonnement en fonction du temps. On obtient ainsi une droite dont l’inclinaison permet de calculer le coefficient et la valeur de La température doit rester constante pendant la durée de l’expérience.

P. Curie et M. Danne employaient un réservoir muni d’un tube capillaire qui était ouvert à l’air libre. Les formules (IV) sont applicables à ce cas. La quantité d’émanation contenue dans le réservoir était évaluée par la mesure du rayonnement extérieur de celui-ci, l’appareil de mesures étant absolument semblable à celui employé pour l’étude de la loi de décroissance de l’émanation. Les diamètres des tubes employés variaient entre 0cm,09 et 0cm,4 ; les longueurs des tubes entre 5cm et 50cm. Les valeurs