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des rayons qu’elles émettent, et que nous étudierons en détail dans le chapitre sur les radiations. Ces rayons font partie de trois groupes principaux qui peuvent, en première approximation, être caractérisés par leur pouvoir pénétrant, et auxquels on donne, suivant la notation de M. Rutherford, le nom de rayons $\alpha ,$ $\beta$ et $\gamma .$

Les rayons $\alpha ,$ ou rayons positifs, sont formés par des particules chargées positivement et animées d’une grande vitesse ; ils ne peuvent traverser une épaisseur d’aluminium égale à 0^mm,1.

Les rayons $\beta ,$ ou rayons négatifs, sont formés par des particules chargées négativement et animées d’une grande vitesse. Ils peuvent traverser des épaisseurs de métal qui atteignent plusieurs millimètres.

Les rayons $\gamma ,$ très pénétrants, peuvent traverser les métaux sur une épaisseur de plusieurs centimètres. Ils ne portent pas de charge électrique.

Les rayons $\alpha$ et $\beta$ sont respectivement considérés comme analogues aux rayons positifs et aux rayons cathodiques des ampoules de Crookes. Les rayons $\gamma$ sont le plus souvent considérés comme n’étant pas de nature corpusculaire.

Les rayons $\beta$ et $\gamma$ dans leur ensemble portent le nom de rayons pénétrants.

Le rayonnement $\alpha$ constitue, toutes les fois qu’il est présent, la partie la plus importante du rayonnement des corps radioactifs, quand celui-ci est évalué par son effet ionisant. La valeur de l’ionisation, obtenue en utilisant le rayonnement total, diffère peu, en général, de la valeur obtenue en utilisant le rayonnement $\alpha$ seulement et peut le plus souvent être confondue avec cette dernière, au moins en première approximation.