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de surface est tel que

.

Si est très petit, on a approximativement  ; l’ionisation est alors uniforme entre les plateaux et le courant de saturation est proportionnel à la distance de ceux-ci. Ce cas peut être réalisé avec des rayons Röntgen ou avec les rayons très pénétrants des substances radioactives, abstraction faite de la production de rayons secondaires absorbables sur le métal des électrodes. Si a une valeur plus importante, augmente de moins en moins rapidement quand on augmente la distance des plateaux en maintenant la saturation et en conservant au condensateur la forme théorique. La valeur limite de qui est égale à n’est atteinte théoriquement que pour une valeur infiniment grande de  ; toutefois, quand le coefficient est assez grand, on peut se rapprocher de la valeur limite avec une assez grande approximation, pour une distance des plateaux qui peut être employée en pratique.

L’effet ionisant des rayons étant proportionnel à la pression du gaz tant que l’absorption est faible, on peut admettre que est proportionnel à . De même l’expérience montre que le coefficient , tel qu’il est défini par la relation , varie proportionnellement à la pression. On peut donc écrire

,


et sont des constantes indépendantes de . On a alors

,


et l’on voit que tend vers une valeur limite pour une valeur suffisante du produit , chacune de ces variables jouant le même rôle.

On peut supposer que le rayonnement qui pénètre dans le condensateur provient d’une substance active placée en dehors de celui-ci et aux distances et des deux plateaux. La quantité se calcule alors par la formule

.