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La quantité est rigoureusement proportionnelle au poids tenseur ; elle varie en raison directe de la longueur de la lame et en raison inverse de son épaisseur, mais ne dépend pas de sa largeur.

La quantité est indépendante de la température dans les limites de l’expérience. Le quartz en beaux cristaux est d’ailleurs une matière bien définie et inaltérable avec le temps. Une lame constituée suivant la manière indiquée, ou quartz piézoélectrique, constitue donc un étalon de quantités d’électricités faibles, absolument invariable, et par cela même extrêmement précieux.

Le quartz est légèrement hygroscopique à sa surface, et, pour que les armatures de la lame soient bien isolées, il est nécessaire de dessécher convenablement l’enceinte métallique protectrice dans laquelle se trouve placée la lame. Un modèle récent d’un quartz piézoélectrique est représenté dans la figure 31.

Voici maintenant comment on peut se servir d’un quartz

Fig. 32.
Fig. 32.
Fig. 32.


piézoélectrique pour mesurer un courant de faible intensité, tel que celui qui est produit par l’action d’une substance radioactive.

Le dispositif (fig. 32) se compose d’un électromètre à quadrants, d’un quartz piézoélectrique et de l’appareil dans lequel on veut mesurer l’ionisation, par exemple, d’un condensateur contenant une substance radioactive. L’aiguille de l’électromètre est portée à un potentiel élevé ; l’un des quadrants est relié constamment au sol, l’autre communique avec le plateau et avec l’armature du quartz dont l’autre armature est reliée au sol.