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cette capacité correspond à la variation que subit le potentiel du quadrant isolé, lors d’un déplacement de l’aiguille qui porte une charge électrique. Il est facile de voir que la sensibilité à la charge passe par un maximum quand le potentiel de l’aiguille est tel qu’il y a égalité entre la capacité fixe et la capacité additionnelle.

Supposons que le mouvement de l’aiguille soit uniforme, c’est-à-dire que la déviation augmente proportionnellement au temps ; on pourra écrire que le couple moteur est égal au couple résistant. Soit la vitesse angulaire de déviation. En dehors du couple moteur et du couple de torsion qui lui est opposé, nous avons encore un couple résistant d’amortissement dû aux frottements et égal à , où est le coefficient d’amortissement. On aura donc, si est constant,

;


d’où


et

.

Donc si la vitesse de déviation est constante, elle est proportionnelle à l’intensité du courant et peut servir à la mesurer.

Nous avons vu d’ailleurs que la sensibilité de l’électromètre au potentiel est égale à . On a donc, en éliminant de la relation entre et ,

.

Si de la vitesse de déviation observée on veut déduire l’intensité du courant en valeur absolue, il faut éliminer aussi la quantité qui n’est pas susceptible d’être connue avec précision. Pour cela on peut adjoindre au système isolé une capacité additionnelle connue . Si le courant de charge reste le même, la vitesse de déviation se trouvera réduite et deviendra , et l’on aura

;