tact des substances radioactives nouvelles, alors qu’aucune trace de luminosité ne se volt avec l’uranium et le thorium. Enfin, l’action ionisante sur l’air est aussi considérablement plus intense, dans le rapport de 106 environ. Mais il n’est, à vrai dire, plus possible d’évaluer l’intensité totale du rayonnement, comme pour l’uranium, par la méthode électrique décrite au début (fig. i). En effet, dans le cas de l’uranium, par exemple, le rayonnement est très approximativement absorbé dans la couche d’air qui sépare les plateaux, et le courant limite est atteint pour une tension de i oo volts. Mais il n’en est plus de même pour les substances fortement radioactives. Une partie du rayonnement du radium est constituée par des rayons très pénétrants qui traversent le condensateur et les plateaux métalliques, et ne sont nullement utilisés à ioniser l’air entre les plateaux. De plus, le courant limite ne peut pas toujours être obtenu pour les tensions dont on dispose ; c’est ainsi que, pour le polonium très actif, le courant est encore proportionnel à la tension entre loo et 5oo volts. Les conditions expérimentales qui donnent à la mesure une signification simple, ne sont donc pas réalisées, et, par suite, les nombres obtenus ne peuvent être considérés comme donnant la mesure du rayonnement total ; ils ne constituent, à ce point de vue, qu’une approximation grossière.
Nature complexe du rayonnement. — Les travaux de divers physiciens (MM. Becquerel, Meyer et von Schweidler, Giesel, Villard, Rutherford, M. et Mme Curie) ont montré que le rayonnement des substances radioactives est un rayonnement très complexe. Il convient de distinguer trois espèces de rayons que je désignerai, suivant la notation adoptée par M. Rutherford, par les lettres a, B et y.
1o Les rayons a sont des rayons très peu pénétrants qui semblent constituer la plus grosse partie du rayonnement.