de 0g,1 à 0g,5 de matière contenant presque toute l’activité du mélange. De cette petite quantité de matière je précipitais par l’alcool ou l’acide chlorhydrique quelques milligrammes de chlorure qui étaient destinés à l’analyse spectrale. Grâce à son excellente méthode, Demarçay n’avait besoin que de cette quantité minime de matière pour obtenir la photographie du spectre de l’étincelle. Sur le produit qui me restait je faisais une détermination de poids atomique.
J’ai employé la méthode classique qui consiste à doser, à l’état de chlorure d’argent, le chlore contenu dans un poids connu de chlorure anhydre. Comme expérience de contrôle, j’ai déterminé le poids atomique du baryum par la même méthode, dans les mêmes conditions et avec la même quantité de matière, 0g,5 d’abord, 0g,1 seulement ensuite. Les nombres trouvés étaient toujours compris entre 137 et 138. J’ai vu ainsi que cette méthode donne des résultats satisfaisants, même avec une aussi faible quantité de matière.
Les deux premières déterminations ont été faites avec des chlorures, dont l’un était 230 fois et l’autre 600 fois plus actif que l’uranium. Ces deux expériences ont donné, à la précision des mesures près, le même nombre que l’expérience faite avec le chlorure de baryum pur. On ne pouvait donc espérer de trouver une différence qu’en employant un produit beaucoup plus actif. L’expérience suivante a été faite avec un chlorure dont l’activité était environ 3500 fois plus grande que celle de l’uranium ; cette expérience permit, pour la première fois, d’apercevoir une différence petite, mais certaine ; je trouvais, pour le poids atomique moyen du métal contenu dans ce chlorure, le nombre 140, qui indiquait que le poids atomique du radium devait être plus élevé que celui du baryum. En employant des produits de plus en plus actifs et présentant le spectre du radium avec une intensité croissante,