sion au tableau noir. Il fut entièrement convaincu et paraissait d’ailleurs ravi de donner raison à son interlocuteur[1].
On peut s’étonner que Pierre Curie, malgré son mérite, ait conservé pendant douze ans la simple situation de chef de travaux. Cela tenait, sans doute, en grande partie à la facilité avec laquelle on oublie ceux qui ne sont ni recommandés, ni protégés, ni aidés par des influences puissantes. Cela tenait aussi à l’impossibilité qu’il y avait pour lui à faire les nombreuses démarches que comporte toute candidature poussée activement. L’indépendance de son caractère s’accommodait mal d’avoir à demander une amélioration de sa situation, cependant bien modeste, puisque son salaire comparable à celui d’un ouvrier (environ trois cents francs par mois), était à peine suffisant pour mener une vie très simple, mais conforme à ses occupations.
Voici ce qu’il écrivait lui-même à ce sujet :
« On m’a dit que l’un des professeurs donnerait
- ↑ Voici un extrait d’une lettre adressée par Lord Kelvin à pierre Curie :
October 1893.Dear Mr. Curie,
I am much obliged to you for your letter of Saturday and the information contained in it which is exceedingly interesting to me.
If I call at your laboratory between 10 and 11 tomorrow morning, should I find you there ? There are two or three things I would like to speak to you about ; and I would like also to see more of your curves representing the magnetisation of iron at different temperatures.
Yours truly,Kelvin.