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travail dans les hôpitaux

parfois même très vite, si celui-ci est situé à une faible profondeur, si on peut le mobiliser avec les doigts ou s’il est facilement atteint par la voie du trajet. Mais si les conditions sont plus difficiles, la recherche devient une question de chance, elle est quelquefois d’autant plus décevante que le but reste constamment visible ; et pendant que la recherche se prolonge, les rayons inondent les mains et la figure de l’opérateur, ainsi que le corps du malade. On pourrait citer de fréquents exemples de ces opérations mal conduites ; entre autres, le cas d’un blessé ayant une plaie à l’épaule, à qui l’on fit une entaille considérable sur la face antérieure ; ne trouvant pas le projectile, on le chercha du côté de la face postérieure avec non moins de délabrement et tout aussi peu de succès, après quoi la recherche dût être abandonnée ; le projectile se trouvait dans la tête de l’humérus, résultat que l’on aurait pu prévoir à l’aide d’une localisation préalable faite avec quelque soin.

On peut donc dire qu’il y a un danger réel à pratiquer l’opération sous le contrôle sans les garanties qu’elle exige.

Quand toutes ces garanties sont acquises et que l’opération est conduite d’une manière irréprochable, l’avantage de la méthode n’est pas encore nécessairement évident. Il est vrai que la plupart des projectiles peuvent être