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la radiologie

localisation par leurs propres moyens. Il était difficile quelquefois de faire comprendre aux intéressés qu’il fallait avant tout améliorer les connaissances de l’opérateur en matière de radiologie.

En dehors des compas radiologiques, d’autres appareils indicateurs eurent des succès plus ou moins prononcés. On utilisa des sondes faisant partie d’un circuit téléphonique dans lequel un son se produisait quand la sonde venait à toucher le projectile. On utilisa aussi des appareils avertisseurs munis d’un téléphone actionné par une bobine dans laquelle un courant d’induction se produisait à l’approche du projectile. Enfin, on se servit beaucoup d’un appareil dû à M. le Dr Bergonié, appareil qui reçut le nom d’électro-vibreur, en raison de la curieuse vibration excitée dans un éclat d’obus de fer, par l’approche d’une bobine à noyau de fer parcourue par un courant alternatif. Cette vibration permet au chirurgien de reconnaître au travers d’une certaine épaisseur de chair la présence du projectile. On se servit aussi de l’électro-aimant, pour extraire de petits grains de fer situés dans des organes délicats tels que les yeux.

Opération sous le contrôle des rayons. — La multiplicité même des appareils précédemment cités prouve que l’on cherchait cons-