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la radiologie

faut savoir comment celui-ci est placé par rapport aux os et aux muscles de la région. L’opérateur doit donc s’appliquer à le documenter aussi complètement que possible.

L’examen radioscopique accompagné de déplacements de l’ampoule ou du malade, permet à un radiologiste expérimenté de recueillir de nombreux renseignements sur la situation du projectile. Par exemple, en examinant le mouvement respiratoire des côtes, on se rend compte si un projectile situé dans leur région se trouve en dehors ou en dedans du thorax. De même, en essayant de mobiliser le projectile, on arrive quelquefois à savoir qu’il se trouve dans tel muscle. Une connaissance sérieuse de l’anatomie est une condition importante de bon rendement pour le travail du radiologiste. Dans les services radiologiques de guerre l’on manquait souvent de médecins radiologistes et le service était alors assuré par un manipulateur ; ceux d’entre eux qui avaient fait des études de sciences naturelles ont été tout particulièrement appréciés par les chirurgiens, à qui ils pouvaient donner des indications efficaces.

Observation stéréoscopique. — Si le radiologiste est obligé d’avoir recours à des procédés variés pour connaître la position d’un projectile, c’est que la simple vision de l’image radioscopique ou radiographique ne peut le renseigner