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normal à la ligne des pôles, et il est attiré ou repoussé (fig. 2) suivant la direction normale à la ligne des pôles[1].

L’aimant est mobile ; on peut le déplacer par translation [dans la direction indiquée par la flèche (fig. 2)]. L’aimant étant d’abord éloigné du corps, si on

Fig. 2


l’approche de celui-ci, il se produit une attraction quand le corps est paramagnétique, une répulsion quand le corps est diamagnétique, et le mouvement du micromètre indique le sens de l’effet produit.

Quel que soit l’effet initial observé, en approchant l’aimant d’une façon continue, on constate que le déplacement du micromètre va d’abord en augmentant, passe par un maximum (fig. 2, position 1 de l’aimant et du tube), puis diminue pour s’annuler de nouveau quand le tube contenant le corps se trouve placé sur la ligne des pôles, entre les deux branches de l’aimant. La force s’annule en effet pour cette position symétrique. Si l’on continue à déplacer l’aimant dans le même sens, celui-ci passe de l’autre côté du corps et s’éloigne progressivement. La déviation indiquée par le micromètre change de sens, passe par un maximum (fig. 2, position 2 de l’aimant et du tube) et s’annule de nouveau quand

  1. L’action du champ sur le corps est donnée par la formule , dans laquelle est le coefficient d’aimantation spécifique, la masse, la valeur de l’intensité de champ dans la direction parallèle à la ligne des pôles, la dérivée du champ par rapport à une direction normale à celle du champ.