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SUR L’ÉMANATION DU RADIUM ET SON COEFFICIENT DE DIFFUSION DANS L’AIR.

En commun avec J. DANNE.



Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CXXXVI, p. 1314,
séance du 2 juin 1903.


Lorsqu’on étudie le rayonnement de Becquerel émis par les parois d’un réservoir en verre, scellé à la lampe, et contenant l’émanation du radium (c’est-à-dire contenant de l’air activé par une solution d’un sel de radium), on constate que l’intensité I du rayonnement du réservoir diminue avec le temps t suivant une loi exponentielle. L’activité diminue de moitié en 4 jours ; on a

xxx ou xxx ,


avec .

On peut répéter l’expérience précédente avec un réservoir en verre qui, au lieu d’être scellé, communique avec l’atmosphère par un tube de verre capillaire. On trouve alors que l’intensité du rayonnement diminue plus rapidement que dans le premier cas, mais toujours suivant une loi exponentielle caractérisée par un coefficient b’ plus grand que b. Dans cette expérience une partie de l’émanation s’écoule par le tube capillaire, et la différence est caractéristique de cet écoulement. On peut admettre que le rayonnement des parois du réservoir est proportionnel à la