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SUR LA CHARGE ÉLECTRIQUE DES RAYONS DÉVIABLES DU RADIUM[1].

En commun avec Mme  CURIE.



Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CXXX, p. 647,
séance du 5 mars 1900.


Les expériences de MM. Giesel, Meyer et v. Schweidler et Becquerel ont montré que les rayons du radium sont déviés dans un champ magnétique comme les rayons cathodiques[2]. Nous avons montré d’autre part que le rayonnement du radium comprend deux groupes de rayons bien distincts : les rayons déviés dans un champ magnétique et les rayons non déviés dans un champ magnétique[3].

Or les rayons cathodiques sont, comme l’a montré M. Perrin, chargés d’électricité négative[4]. De plus, ils peuvent, d’après les expériences de MM. Perrin et Lenard, transporter leur charge à travers des enveloppes métalliques réunies à la terre et à travers des lames isolantes[5]. En tout point où les rayons cathodiques

  1. Ce travail a été fait à l’École municipale de Physique et Chimie industrielles.
  2. Giesel, Wied. Ann., t. LXIX, p. 834. — N. Meyer et v. Schweidler, Physikalische Zeitschrift, t. I, p. 113. — Becquerel, Comptes rendus, t. CXXIX, p. 996.
  3. Comptes rendus, t. CXXX, p. 73 et 76.
  4. Comptes rendus, t. CXXI, p. 1130, et Annales de Chimie et de Physique, 7e série, t. XI, 1897, p. 433. Dans les expériences de M. Perrin, l’ordre de la charge était de 10-6 coulombs pour une interruption de la bobine.
  5. Lenard, Wied. Ann., t. XLIV, p. 279.