nos institutions humaines, que leurs modifications, combinées avec le plus de soins, exigent toujours des sacrifices. L’expérience, comme nous l’avons dit, adoucit un peu cette dure décision : elle nous montre les dédommagemens que donne la vertu dans les circonstances les plus difficiles ; elle nous montre que les victimes du devoir sont toujours couronnées de quelques fleurs ; mais ces victimes sont fort rares, tandis que la confédération des femmes qui sollicitent aujourd’hui le divorce est très nombreuse. Elles obéissent à l’inquiétude dévorante de leur caractère, en croyant se dérober à des nœuds mal assortis ; elles se flattent d’éviter par le changement le malheur qu’elles portent avec elles, mais il les attend encore dans leur nouvel engagement ; car un tort commun ne fut jamais un lien de plus, tandis que les vertus et les sacrifices rapprochent les caractères les plus distans et peut-être les plus opposés. Des époux peu scrupuleux espèrent en vain d’établir entre eux une sorte d’harmonie ; ils rentrent enfin dans le système invariable de l’ordre moral : leur maison, qui devoit être le paradis terrestre, devient bientôt la demeure de la déesse Até, avec tout
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sur le divorce