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sur le divorce

à tous les genres de perfection et de délicatesse que les hommes et la nature ont donnés pour base à leur morale, l’édifice s’ébranle et croule en ruine ; pour le relever, elles adoptent des qualités viriles et qui se dénaturent par le mélange. Ainsi, le courage réuni à la foiblesse produit la férocité, et l’audace entée sur la crainte se change en impudence ; alors les femmes, descendues de leur piédestal et rentrées dans la foule, veulent jouer un rôle sur la scène du monde ; bientôt elles imitent les hommes dans leur emportement ; bientôt elles s’enivrent des passions qu’elles auroient dû calmer ; et bientôt enfin, elles négligent les grâces de leur sexe : pareilles aux bacchantes, elles brisent la lyre d’Orphée pour faire retentir les cimbales et les clairons, et elles se montrent aux tribunes armées de piques et de thyrses ensanglantés.