enfant de nouveaux motifs de vous chérir, une nouvelle expression de votre tendresse mutuelle, et surtout une nouvelle offrande que vous espériez de joindre à toutes les autres sur l’autel de la vertu ; puissé-je n’avoir pas trompé votre attente ! Père révéré ! mère adorée ! ah ! jusqu’à mon dernier soupir j’obéirai à vos volontés sacrées. Vos belles et heureuses ombres sont continuellement auprès de moi ; je les cherche, je les vois ; elles m’environnent, elles me protègent ; elles m’ont fait signe de les suivre, au milieu de ce monde séducteur et dépravé : j’ai obéi avec autant de joie et de bonheur que de soumission : elles m’ont ramenée auprès de leur tombeau dans ma terre natale, et là elles ont marqué ma place : le plus beau moment de ma vie est celui où j’ai osé penser qu’elles ne rejetteroient point mes cendres, et que je pourrois reposer à côté de l’urne que je leur ai consacrée. Ah ! si j’avois pu obtenir du Ciel la prolongation de leurs jours aux dépens des miens, j’aurois remporté et enlevé la palme du bonheur accordée depuis plusieurs siècles à un autre acte de piété filiale.
Et vous, que j’ai reçu du Ciel pour remplir le