mon cœur et à ma pensée toutes les vertus, tous les devoirs, tous les sentimens, toutes les affections, toutes les félicités, toutes les espérances même dont mon âme fut jamais susceptible ; ô mes anges tutélaires ! je ne finirai point cet écrit sans vous en faire hommage ; il fut dicté par la sainte et délicate pureté dont vous m’avez donné le modèle ; et si je suis parvenu à en ébaucher quelques traits, c’est en fixant ma vue sur vous et sur les principes dont vous avez environné et fortifié ma frêle existence : pénétré de reconnoissance pour cet inestimable bienfait, je me prosterne aux pieds de l’Être suprême et, dans un transport mêlé de douleur et d’amour, je lui rends grâces d’avoir reçu la vie de vous, d’avoir été élevée dans votre sein, au milieu de vos vertus et de leur céleste influence ; je lui rends grâces d’un bien qui n’est plus, hélas ! qu’un douloureux souvenir ; mais ce souvenir est une partie de mon être ; il se répand sur tous les temps, il s’associe à toutes mes pensées. O véritables sages, qui aviez atteint dans votre humble et solitaire demeure toute la grandeur morale dont la nature humaine est susceptible, vous cherchiez dans votre
Page:Curchod - Réflexions sur le divorce, 1881.djvu/85
Cette page a été validée par deux contributeurs.
75
sur le divorce