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une inspiration à elle, un caractère. Entrée dans la société de Paris avec le ferme propos d’être femme d’esprit et en rapport avec les beaux esprits, elle a su préserver sa conscience morale, protester contre les fausses doctrines qui la débordaient de toutes parts, prêcher d’exemple, se retirer dans les devoirs au sein du grand monde, et, en compensation de quelques idées trop subtiles et de quelques locutions affectées, laisser après elle des monuments de bienfaisance, une mémoire sans tache, et même quelques pages éloquentes[1]. »

Nous n’avons rien à ajouter à ce jugement si autorisé et si honorable, sinon qu’il justifie pleinement la pensée que nous avons eue de réimprimer le chef-d’œuvre de Mme Necker, celui qui donne le mieux l’idée de son talent littéraire, de sa valeur et de son influence morale, et qui traite avec tout le charme d’une raison éclairée par le cœur un des sujets dont se préoccupe le plus en ce moment l’opinion publique.

M. de Lescure.
  1. Sainte-Beuve, Causeries du Lundi, t. iv, p. 259-261.