—AAM,roquer,aller sur l’eau : Minwaam, bien voguer ; Manataam, voguer mal ;[1] Ajearn, voguer en arrière (reculer son canot, reculer étant en canot.)
—AAM,i, aller au pas, aller le pas ; Icpaami, avoir le pas haut, relevé. Kakamvaami, aller à grands pas ; Cicipaami, allonger le pas ; Otaami, retirer son pas, ayant fait un pas en avant ; ayant avancé un pied, le remettre à sa place, le retirer.
—AB, i, (abr. de WAB, i, regarder : Kimabi, il regarde en cachette ; Atcitcabi, il regarde de côté, il bigle ; Abanabi, il regarde en arrière ; Tapabi, il regarde par un trou ; Datakabi, il regarde en haut ; Kijikabi, il regarde attentivement ; Ainabi, il regarde cà et là.
ABA—, se dégourdir, se réchauffer ; Abagamite, le liquide est tiède, est un peu réchauffé ; Abagamizan nabob, fais chauffer un peu le bouillon, fais-le tiédir ; Nind abawizwa pakwejigan, je fais dégeler, dégourdir, réchauffer un peu le pain ; Abawizo acaie, le voilà un peu réchauffé ; Nind abawizan wiias, je fais réchauffer de la viande.
ABADJ—, se servir de, faire usage de : Abadjih, fais-en usage ; Nind abadjiha pepéjikokackwe, je me sers du cheval ; Nind abadjiton wakakwat, je me sers de la hache ; Abadjidjigan, ustensile, instrument ; Abadjitowin, l’usage d’une chose, l’action de s’en servir. Voyez Abat.
ABAHAN, voyez Abav dont il est l’inanimé.
ABAK—[2]
- ↑ Ces mots « minwaam, manataam », se disent du chant aussi bien que de la navigation ; de même encore, « wanaam, » a le double sens de se tromper en chantant et en naviguant. Les bateliers du Canada ont coutume de chanter en maniant l’aviron ; de là peut-être ces deux significations si différentes données à une même racine.
- ↑ Les Sauteux font un grand usage de cette demi-racine ; nous ne l’employons guère au Lac des Deux-Montagnes, que dans les mots suivants : « Abakamate », la terre s’échauffe ; « abakisites.o, » se chauffe les pieds ; « abakamaso8in, » bain de pieds (bain chaud préparé)
