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de l’ordonnateur, du garde-magasin, du major des Volontaires et de trois employés ou habitants pour rendre la justice tant aux Français qu’aux indigènes établis dans la colonie. D’autres lettres, un mois après, interdirent tout commerce entre les îles et Madagascar, sauf permission du commandant général ; les vaisseaux qui seraient expédiés des îles, par les administrateurs, pour chercher des vivres, seraient adressés au commandant de Madagascar qui fournirait leur chargement ou les autoriserait, le cas échéant, à le compléter ailleurs. On permit à Benyowszky par un ordre spécial de compléter à 103 hommes chacune de ses trois compagnies de Volontaires ; on l’avertit qu’on allait lui faire passer 100 recrues ; on autorisa le maintien des deux compagnies de janissaires malgaches qu’il prétendait avoir créées ; on pensait pouvoir les assimiler aux cipayes de l’Inde : on ne lui envoya pas d’artilleurs, mais on l’engagea à former provisoirement avec 30 volontaires, un officier et un sergent, une compagnie qui en tiendrait lieu pendant quelque temps. Enfin, on lui destina des provisions de commandant pour le roi dans Madagascar et petites îles adjacentes pour y commander sous l’autorité immédiate du roi, tant aux soldats et négociants français qu’aux indigènes tributaires. Des instructions lui furent envoyées portant approbation explicite de ses établissements à Louisbourg, à la plaine de la Santé et sur le chemin de Bombetok. On ajoutait que, vu les difficultés contre lesquelles il avait eu à lutter, Sa Majesté n’avait pas voulu examiner à la rigueur jusqu’à quel point il s’était écarté des ordonnances, mais qu’il ne pouvait s’attendre à la même indulgence pour l’avenir. On lui annonçait la nomination d’un ordonnateur et d’un contrôleur avec lesquels il devait se concerter. On lui recommandait de garder avec eux la plus parfaite intelligence. On déclarait expressément que son administration était tout à fait indépendante de celle de l’île de France, sous réserve des rapports inévitables entre les deux colonies pour les échanges, les fournitures d’effets et de vivres, dont le