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et l’esclavage des Nègres.

quains, que les Afriquains n’en ont sur eux.

Poursuivons les pirateries des Européens dans leurs derniers retranchemens ; après avoir montré qu’elles sont défendues par la loi de Moïse, faisons voir qu’elles sont proscrites par la loi du Christ ; ne faites pas à autrui, dit-elle, ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît. Y a-t-il des voleurs d’esclaves qui voulussent être esclaves, être traités comme des chiens, et vendus comme des bêtes de somme ? Ainsi les voleurs et les marchands de Nègres transgressent évidemment toutes les lois. Ils sont même plus coupables que ne le seraient des Noirs qui prendraient de l’autorité sur leurs maîtres, et les forceraient à servir sous eux, Ne craignez pas que les Afriquains se vengent, ils ont appris à pardonner les injures ; ils savent que les mauvais exemples ne légitiment pas