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Préface du Traducteur.

que si les Noirs étaient libres et instruits, ils courberaient leur front sous le joug salutaire d’une religion de paix, de bienfaisance, de charité et de modération.

Le bon Cugoano démontre à tous les lecteurs que l’esclavage est un crime ; et son ouvrage et ses qualités prouvent que les Nègres ne sont pas des hommes dégénérés, et qu’ils peuvent avoir des vertus et des talens. Les Afriquains esclaves sont vicieux ; oui : mais leurs vices sont l’ouvrage des colons. Ils naissent avec des passions violentes. Dirigeons ces passions vers le bien. Elles ressemblent à celles de tous les peuples élevés dans un état à demi-sauvage, et n’ont jamais été un obstacle à la civilisation.

L’écrit dont je publie la traduction, ne ressemble à aucun de ceux qui existent ; le nom de l’auteur n’est cepen-