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et l’esclavage des Nègres.

s’en emparer, il les renfermera à Bedlam[1], ou même les fera mourir. Néanmoins, ces méchans, ces stupides ne pourraient-ils pas se défendre ? Ne diraient-ils pas qu’ils n’ont fait qu’imiter le peuple ? Ne diraient-ils pas que, si le peuple n’avait pendu personne, ils n’auraient pas pendu l’homme qu’ils ont trouvé sur leur chemin ? Certes, cette excuse serait inutile ! Telle est cependant celle sur laquelle s’appuient les marchands de chair humaine. Les voleurs et les oppresseurs de Nègres sont seulement plus coupables encore, que ces fous. Ils ont battu tous les sentiers de la barbarie, ils ont contourné tous les faits pour en former des exemples, Qu’un homme soit mis à mort pour ses crimes, ou par des scélérats, que leur

  1. Hôpital des fous, à Londres.