tués plus fortement que les autres hommes, vivent plus long-tems ; aussi réduits souvent à la dernière extrémité et absolument délaissés, ils recevraient avec joie les morceaux que les chiens refusent. Cependant l’homme par sa nature est très-supérieur aux animaux. Ainsi la position des hommes libres, même la plus malheureuse, ne peut jamais être comparée à celle des esclaves écrasés par la misère et la cruauté. Est-il possible que l’écrivain dont je parle, ait trouvé l’infortune du pauvre libre aussi affreuse ou même plus affreuse que celle des Nègres ? Voulait-il défendre l’esclavage et la tyrannie ? ou plutôt ne voulait-il pas s’élever contre des abus ? Ne voulait-il pas dire que dans toute société bien réglée, aucun homme ne doit sentir le besoin et ne doit être dans l’oppression ? Ces vues doivent être remarquées par les circonstances qui les accompagnent. » Tous
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et l’esclavage des Nègres.
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