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Réflexions sur la traite

ler, a-t-il dans le nouveau monde, quelques amis grands voleurs d’esclaves, qui pourraient être déclarés coupables de crimes plus atroces et plus compliqués que ceux que les voleurs de grands chemins commettent en Angleterre aussi ajoute-t-il à de pitoyables chicanes contre la liberté des Nègres, une comparaison mordante et ridicule ; il dit : « cet évènement présenterait indubitablement des compartimens nouveaux et plaisans ; il rappellerait ceux du monde renversé, où le cuisinier est rôti par un cochon, l’homme sellé par son cheval, &c ». Certes, si par les cuisiniers rôtis et les hommes sellés et bridés, il entend les ravisseurs et les oppresseurs des Noirs, je crois qu’il ne serait pas fâcheux de les voir rôtis, bridés et sellés à leur tour. Mais il ne devait pas employer les mots de cochons, de chevaux et d’ânes. On peut punir des