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et l’esclavage des Nègres.

pérons que la liberté sera répandue sur le globe quand il en sera tems.

Ainsi cet écrivain paraît avoir une légère honte des trafiquans de Nègres, et ne veut pas être confondu avec eux. Mais tant qu’il aura quelque espérance de gain, il pourra se joindre à eux, et essayer de justifier l’achat, la vente et l’esclavage des hommes ; il ne manquera pas de faire des projets avec les brigands qui, par avarice, réduisent à la misère leur prochain, et n’ont aucun égard pour les loix divines et humaines, si l’on exepte celles de leur associasion ; car, suivant le proverbe, c’est sur ce seul point que les pirates peuvent avoir de l’honneur.

Il n’y a dans le monde qu’un seul peuple que l’on fasse esclave. Sa couleur extérieure ne peut pas excuser le mal qu’on lui fait. Prenons-y garde, peut-être l’écrivain dont nous venons de par-