Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
13
et l’esclavage des Nègres.

fruits avec lui. Il crut que dans la suite je serais plus tranquille, et il m’envoya passer cinq à six jours à son habitation. Je m’informai, pendant ce tems-là, de mes compagnons, mais en vain. Revenu à la ville, j’entendis le maître de la maison, dire à un autre homme, il partira bientôt, et l’autre répondre, le plutôt sera le mieux. Alors cet homme vient à moi, me dit qu’il sait les relations que j’ai à Agimaque, et qu’il m’y conduira le lendemain. Après avoir voyagé tout le jour, nous arrivâmes en un lieu où nous soupâmes et prîmes du repos. Mon guide portait une grande bourse et de la poudre d’or, pour acheter, disait-il, à Agimaque, quelques morceaux de terre sur la côte de la mer. Le lendemain, nous continuâmes notre route, et le soir, nous entrâmes dans une ville, où je vis une multitude de Blancs qui m’effrayèrent, je craignais