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Réflexions sur la traite

porte le nom d’un homme, s’il a assez de lumières et de foi pour être baptisé ! Le christianisme ne nous oblige pas de nous dépouiller de notre nom personnel ou de celui de nos ancêtres. On pourra lui ajouter celui de chrétien, et quand on nous ferait alors cette question de la Liturgie anglaise, quel est votre nom ? — Nous répondrions, chrétien.

Le chrétien n’est-il pas le premier des mortels ?
Je l’ai vu prosterné sur le pied des autels,
Adorer en tremblant l’architecte du monde ;
Recueillir dans son cœur, la semence féconde
De la paix ; de la paix dont les rameaux heureux
Se forment à l’aspect du vice audacieux.

Puis-je maintenant, célèbres habitans de la Grande-Bretagne, espérer que vous me pardonnerez ce que j’ai dit. J’ai le plus grand respect pour vous, pour votre roi, pour votre gouvernement.

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