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Réflexions sur la traite

dais. Les chrétiens romains qui veulent étendre leur pouvoir partout, augmentent tous les jours leur vertu et leur humanité. Ils rougissent des actions sanguinaires commises par leurs ancêtres, ils les ont en horreur. Aussi l’esclavage est-il plus tolérable chez eux que chez les protestans.

Je suis fâché de faire observer que le clergé de tous les pays, a la faiblesse d’admettre dans son sein des hommes passionnés qui ne connaissent pas la vérité, ou n’osent la dire ; qui négligent leurs principaux devoirs, ou s’en acquittent avec une nonchalance coupable. Aussi quoi de moins orthodoxe que les sermons prêchés quelquefois au peuple ? Quoi de plus inutile que des discours qui, pour me servir du mot de M. Turnbull, sont seulement enrichis des ornemens extérieurs de la religion. Aussi ces orateurs ignorans sont-ils char-