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Réflexions sur la traite

voit les biens de toute espèce pleuvoir bientôt sur elle ; elle remercie celui qui commande aux vents de porter les nuages sur leurs aîles ; celui qui fait tomber les sucs nourriciers de la pluie où il lui plait, celui qui a créé les rayons producteurs du soleil, et qui échauffe et anime toutes les créatures et toutes les plantes. Ah ! sans doute nos contrées ne peuvent être comparées avec l’Angleterre. Ainsi le pays de Canaan, jadis si fertile, n’est plus depuis la méchanceté de ses habitans qu’un désert stérile.

N’oublions pas de remercier les hommes bienfaisans, qui ont soutenu pendant long-tems plusieurs Nègres aux environs de Londres. Ils doivent être éternellement respectés, puisqu’ils ont compassion non-seulement du pauvre en général, mais encore du pauvre maltraité et avili. Le gouvernement a voulu