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et l’esclavage des Nègres.

quable par son amour pour les sciences et pour les arts, et maintenant si au dessus de tous les empires du monde connu, avait pitié des habitans de la côte de Guinée, et imbibait leurs esprits de la morale chrétienne, sa vertu serait une récompense digne d’elle, Mais elle ne serait pas la seule. Les Afriquains s’épureraient, et augmenteraient le cercle de leurs idées, et bientôt ils imiteraient leurs nobles amis, ils employeraient toute leur industrie pour fournir aux Anglais les biens que leur climat produit en abondance. Ils seraient l’ouvrage de l’Angleterre et la préféreraient à toutes les autres nations, ils seraient un de ses ornemens, ils attesteraient à la postérité sa bienfaisance et sa philantropie pour un peuple malheureux, pauvre et ignorant. Par reconnaissance et par amitié, ils seraient ses sujets les plus fidèles, et dans toutes les circons-