Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.
5
et l’esclavage des Nègres.

Le trafic de la servitude paraît d’une scélératesse excessive, même sans l’histoire des traitemens affreux, subis par les Nègres ; puisque dans chaque partie, et sous chaque point de vue, il est absolument ennemi de toute idée de justice, d’équité, de raison et d’humanité. Les pensées et les sentimens, que je proposerai contre l’odieux négoce des hommes, sont tirés de l’écriture sainte, ou en sont les conséquences, et j’y joindrai des observations que j’ai été à portée de recueillir ; quelques-unes de ces observations me conduiront à examiner pourquoi on a seulement commercé des Afriquains ; mais quelques soient les causes qui ont produit l’esclavage, je ferai voir qu’elles viennent d’une nature vicieuse et criminelle.

La nécessité et les circonstances peuvent forcer les hommes à devenir voleurs. Mais les voleurs d’hommes, d’en-