Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/165

Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
et l’esclavage des Nègres.

les hommes & toutes les nations, vous avez tous les vicieux, tous les scélérats pour ennemis. Mais vous avez des places de défense, des forteresses imprenables ; & le Fils de Dieu, votre refuge & votre appui en tous tems gouverne l’univers : que ne ferions-nous pas nous-mêmes pour étendre votre gloire & la sienne, Pressez-nous contre vos seins paternels, protégez-nous, éclairez-nous, si vous nous trouvez à la porte de vos paisibles retraites, ne nous en refusez pas l’entrée, enfermez-nous avec des planches de cédre. Que nous désirons d’habiter le séjour de la paix & de la sainteté ! alors puissions-nous, semblables à vous, être sans crainte devant nos ennemis ? Puissions-nous opposer une opiniâtreté héroïque à leurs cruelles tortures, & le mépris à leur rage ? Pourquoi ne serions-nous pas toujours tranquilles ? Pour-