Page:Cugoano, Réflexions sur la traite et l'esclavage des Nègres, Royez, 1788.djvu/137

Cette page a été validée par deux contributeurs.
125
et l’esclavage des Nègres.

la piété ; et d’après ce que j’ai dit ; il est suffisamment démontré que le commerce et l’esclavage des hommes sont les maux les plus contraires aux lois naturelles et révélées. « Il est évident que la traite et l’esclavage des Nègres sont les usages les plus impies et les plus opposés à la justice, à la nature, à la raison, aux principes des lois, des gouvernemens, et enfin à tous les préceptes de la religion naturelle et révélée. Il est donc prouvé qu’il faut les abolir. Négliger un jour, un moment, temporiser, serait une iniquité dans un ministre ; ce serait exposer son salut et courir le risque de ne pas faire la plus belle action qu’un homme en place puisse faire. La vie est courte ; et la durée du pouvoir ressemble à un arc-en-ciel ».

L’homme élevé aux grandes dignités