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Réflexions sur la traite

ces actions ne sont pas toujours des crimes. Il faut donc prononcer entre le Créateur et les créatures. On pour-

    être restituée ; elle ne ressemble pas à un membre coupé ou blessé ; telle faute peut être réparée ; si le voleur ne possède rien, il doit être puni, mais il ne doit pas perdre la vie. Ainsi il serait horrible de tuer un débiteur insolvable par sa faute. Revenons toujours à la bible, elle dit : Si un voleur, trouvé en faisant une effraction ou en creusant pour entrer dans une maison ; reçoit une blessure et meurt ; celui qui l’a frappé n’est pas coupable. Mais s’il l’a fait pendant le jour, il est homicide et mourra. Exod. ch. 22. ℣. 2. 3. Cependant la loi de Dieu pourrait, en quelque sorte, permettre le supplice des voleurs, car le larcin est souvent accompagné de cruauté et de violence. S’emparer des propriétés d’autrui, c’est presque toujours ôter la vie ou les moyens de subsister. Ceux qui sous ce point de vue font mourir les transgresseurs des lois, paraissent alors massacrer des assassins en se défendant. Il faut punir les brigands avec sévérité. Mais lorsque les lois humaines leur infligent la mort, elles doivent être regardées, comme la suite des lois divines.