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et l’esclavage des Nègres.

n’a pas assez de bien, pour restituer son larcin, il sera vendu lui-même »[1]. Suivant cette loi, les hommes qui par adresse ou par violence s’emparent du bien d’autrui, sont les seuls qu’il soit permis de faire esclaves ; et encore ne le sont-ils que lorsqu’ils ne sont pas assez riches pour réparer leurs crimes. Ce châtiment, d’ailleurs, semble être ordonné pour les forcer à se repentir et à se corriger. Cette loi a-t-elle des rapports avec les Afriquains ? Quels maux les Afriquains ont-ils fait aux Européens ? Quand sont-ils venus les voler ? Ont-ils jamais ravagé l’Europe ? Se sont-ils jamais emparés de leurs femmes, de leurs fils, de leurs filles, de leurs amis[2] ?

  1. Cette loi est strictement suivie en Afrique ; nous faisons des sacrifices, nous observons le jour du repos plus religieusement que les chrétiens.
  2. Note du Traducteur.
    Cugoano ajoute, à ce que l’on vient de lire,