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verre ne soit jamais vide et au moindre contact le venin sortait. Depuis le premier dégoût empoisonné, ils avaient perdu tout respect mutuel, et s'il y a quelque chose avec lequel l'homme se sent attiré avec délectation, c'est lorsqu'il a commencé d'humilier une personne. Auparavant, ils se retenaient par leur mutuel manque de succès; Maintenant qu'il était arrivé, chacun se l'attribuant à soi-même sentait avec davantage d'acuité l'infamie des quatre êtres que l'autre l'avait forcé à engendrer.

Avec ces sentiments, il n'était pas possible pour les quatre fils de trouver la moindre affection. La bonne les habillait, leur donnait à manger, les couchait avec une brutalité qu'elle ne cherchait même pas à dissimuler. Elle ne les lavait presque jamais. Ils passaient ainsi presque toutes leurs journées, assis en face de la barrière, abandonnés de la plus éloignée des caresses.

La petite Berta fêta ses quatre ans et cette nuit, suite aux bonbons qu'il était absolument impossible à ses parents de lui refuser, l'enfant eut quelques frissons et un peu de fièvre. La peur de la voir mourir ou devenir idiote, rouvrit l'éternelle plaie.

Cela faisait trois heures qu'ils ne parlaient pas, et le motif de leur querelle fut comme toujours les pas appuyés de Mazzini.

—Mon Dieu, mais tu ne peux pas marcher plus doucement? Combien de fois dois-je te le dire?

—Bon, j'ai oublié. C'est fini! Je ne le fais pas exprès!

Elle sourit avec dédain : —Non, je ne te crois pas tant que cela!

—Moi non plus, je ne t'aurai jamais cru... Phtisique!

—Quoi qu'est ce que tu as dit?...

—Rien!

—Oui j'ai entendu quelque chose! Écoute, je ne sais pas ce que tu as dit, mais je te jure que je préfère toute chose que d'avoir un père tel quel le tien!

Mazzini pâlit.