mopolite, je donnais, le 7 avril dernier, à l’université populaire, la Coopération des Idées, sous la présidence de l’illustre japonisant, Léon de Rosny, directeur de l’école des Hautes-Études, qui, pour ouvrir et clôturer cette séance, prononça les plus belles et les plus ardentes paroles à la gloire du Japon.
Mes auditeurs, et le vénéré maître lui-même, me demandèrent de publier ma conférence.
Je ne me suis résolu à le faire que devant la partialité révoltante de la presse russophile, qui persiste à nous montrer un ennemi dans le - Japon et à nous hypnotiser sur un « péril jaune », qu’elle est la seule à créer.
Ma conférence est devenue livre : car, depuis, les événements ont marché et ont prouvé au monde étonné que le « petit » Japon était digne de ses anciens maîtres, au nombre desquels la France est en première ligne.
Je livre ces pages à la discussion, même la plus passionnée, car je sais qu’elles contiennent un peu des généreuses pensées qui animent une grande partie de la France — la plus grande, peut-être — et parce que j’estime, enfin, qu’en dépit de l’adage, toute vérité est bonne à dire.
Paris, 8 mai 1904.
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