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GALIEN : SES ÉCRITS

ture complète. Tout ce qu’on peut faire est d’indiquer les principaux en chaque genre[1].

Ce qu’on peut appeler la philosophie médicale est représenté largement dans la collection ; il n’y a pas lieu de s’en étonner, car Galien est un des esprits les plus philosophiques de ce temps. Citons d’abord l’opuscule Sur les sectes (Περὶ αἱρέσεων)[2], où il expose, pour des jeunes gens qui débutaient dans les études médicales, les principes essentiels des trois grandes sectes ; l’ouvrage en six livres Sur les dogmes d’Hippocrate et de Platon (Περὶ τῶν Ἱπποκράτους καὶ Πλάτωνος δογμάτων[3], dans lequel le dogmatisme éclectique qui lui est propre est rattaché à ses origines ; le traité capital en trois livres Sur les forces naturelles (Περὶ φυσικῶν δυνάμεων)[4], où se montrent, avec l’essence de sa doctrine, sa méthode et la force de sa dialectique ; enfin, le tout petit écrit qui a pour titre : Que le bon médecin est philosophe (Ὅτι ὁ ἄριστος ἰατρὸς φιλόσοφος)[5]. — Si nous passons à la science médicale proprement dite, il faut signaler en premier lieu des ouvrages généraux, parmi lesquels la série des Commentaires sur Hippocrate (Ὑπομνήματα εἰς τὰ Ἱπποκράτους), en cinquante-cinq livres, œuvre de sa vie entière, dont quelques parties seulement nous ont été conservées. Puis, pour chacune des grandes divisions de la médecine, un certain nombre d’ouvrages spéciaux. Sur l’anatomie, on peut citer : les Travaux d’anatomie (Ἀνατομικαὶ ἐγχειρήσεις), en quinze livres,

  1. Les ouvrages conservés que nous mentionnons sans indiquer d’édition spéciale se trouvent dans les éditions des œuvres complètes de Galien. Voir la Bibliographie en tête du chapitre.
  2. Éd. Helmreich dans les Scripta minora de Galien, t. III, Bibl. Teubner, Lipsiæ, 1893.
  3. Éd. Iwan Müller, texte grec avec traduction latine, Lipsiæ, 1874.
  4. Éd. Helmreich, dans le volume cité plus haut.
  5. Éd. Iw. Müller, dans les Scripta minora cités, t. II.