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MUSICOGRAPHES

Notes sur le rythme (Ῥυθμικὰ ὑπομνήματα), douze livres d’Exercices musicaux (Μουσικαὶ διατριβαί), cinq livres sur les questions musicales touchées par Platon dans sa République, enfin une grande Histoire de la musique, (Μουσικαὶ ἱστορία), pleine de renseignements techniques et biographiques, en cinquante-six livres. Tout cela est perdu, mais l’Histoire de la musique paraît avoir été utilisée au siècle suivant par Rufus, auteur d’un ouvrage de même titre, dont certaines parties passèrent au ve siècle dans la chrestomathie de Sopatros[1]. On en retrouve aussi quelques traces dans le lexique de Suidas[2].

Les autres musicographes grecs dont les œuvres nous ont été en partie conservées sont postérieurs à Denys d’Halicarnasse, et la plupart d’entre eux ne devraient pas figurer dans ce chapitre, si nous nous attachions rigoureusement à la chronologie. Mais, en général, les dates qu’on leur assigne étant hypothétiques, il est préférable de les grouper ici.

Le plus ancien[3] paraît être Alypios, auteur d’une Introduction à l’harmonique (Εἰσαγωγὴ ἁρμονική), qui peut avoir vécu au iiie ou au ive siècle ; son ouvrage est celui qui nous offre le plus complet exposé du système de notation des Grecs[4]. — Bacchios écrivit au ive siècle, sous Constantin, une Introduction à l’art de la musique (Εἰσαγωγὴ τέχνης μουσικῆς), par demandes et par réponses, qui ne nous est parvenue probablement que remaniée[5]. —

    descendait du critique contemporain d’Auguste. Mais Suidas distingue ces deux Denys.

  1. Phot. cod. 161.
  2. Suidas, Ἡρωδιανός Σωτερίδας.
  3. Les œuvres des musicographes grecs ont été publiées par Meibom, Antiquæ musicæ auctores septem, Amsterdam, 1652, Aujourd’hui, l’édition à employer est celle de C. von Jan dans le bibliothèque Teubner, Musici græci, Leipzig 1805.
  4. Art. Alypios de C. von Jan dans Pauly-Wissowa.
  5. Art. Bakchios, ibid. Trad. Ruelle (Alypios et Bacchios), Paris, 1895.