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CHAPITRE XI
ARISTOTE

bibliographie

Manuscrits. Aucun des mss. d’Aristote ne contient tout l’ensemble de son œuvre pour chaque ouvrage, ou au moins pour chaque groupe d’ouvrages, le problème critique est donc différent. Le nombre total de ces mss. est immense : Bekker en a collationné cent vingt-cinq pour son édition, en tout ou en partie. Nous ne saurions entrer ici dans le détail infini des études qui ont été faites sur ce sujet pour chacun des principaux traités d’Aristote. On en trouvera le résumé le plus précis et le plus solide dans les préfaces des excellentes éditions qui font partie de la bibliothèque Teubner. Il suffira de signaler ici quelques-uns des plus célèbres de ces mss., par exemple : 1o le Parisinus 1741 du xe ou du xie siècle, source unique pour la Poétique, capitale pour la Rhétorique ; un fac-similé du ms.  de la Poétique a été publié par MM. Allègre et Omont (Paris, Leroux, 1891) — 2o le Parisinus 1853 (E), du XIIe siècle, principale source pour la Physique, la Métaphysique, l’Histoire des animaux, etc. ; 3o le Laurentianus, LXXXVII, 12 (Ab), du xiie siècle, très important aussi pour la Métaphysique. — Pour la Politique et la Morale, nous n’avons que des mss. assez récents, sauf quelques feuilles palimpsestes d’un ms. du Vatican (1298, xe siècle).

Quant à la Constitution des Athéniens, on en avait d’abord retrouvé quelques fragments sur des débris de papyrus arrivés à Berlin en 1885 (cf. Diels, Mém. Acad. Berlin, 1885, et Bergk, Rhein. Mus., t. XXXVI, p. 87 et suiv.) ; mais l’ouvrage n’a été connu dans son ensemble que par le grand papyrus du Musée