L'ÉLÉGIE 649
alla un jour en serrant ses lèvres sur ses dents — et en gar- dant sa respiration. — Ce Diogène était vraiment — un fils de Zeus et un chien céleste. »
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��La forme par excellence de la poésie familière, alors comme dans la période précédente, c'était l'élégie. Nous savons qu'elle fut cultivée, au v^ et au iv^ siècle, par un grand nombre de poètes. Archélaos et Mélanthios, con- temporains de Cimon, l'avaient célébré dans des poèmes de cette forme que Plutarque semble avoir connus*. Es- chyle composa des élégies ; nous avons mentionné ail- leurs celle qu'il fit en concurrence avec Simonide sur les Qïorts de Marathon. Pour Ion de Chios, l'élégie n'était guère, à en juger par les fragments subsistants, qu'une élégante exhortation à la gaieté du festin ^. Sophocle s'exerça dans le même genre, et nous ne pouvons douter qu'il n'y ait excellé, tant il y avait de convenance intime entre ce genre et la nature de son génie ^ A défaut d'é- légies proprement dites, de petits groupes de vers (£7uiypà[j!.[AaT(x), plus ou moins authentiques, nous ont été conservés sous les noms de beaucoup des hommes illus- tres de ce temps ^. On voit figurer là Euripide, Thucydide, Alcibiade, Agathon, lophon, Socrate, Platon, Simmias de Thèbes, Zeuxis, Parrhasios, Praxitèle, Astydamas, Philiscos, Aphareus, fils d'Isocrate, Speusippe, Aristote, Ménandr«. N'insistons pas autrement sur des œuvres d'origine aussi incertaine et en tout cas de si petite im- portance: il nous suffira de distinguer ici trois ou quatre
!• Plutarque, Cimon, c. 4.
2. Bergk, Poet. lyr. gr,, II, p. 251.
3. Ibid., p. 243.
4. Nous renvoyons d'une manière générale aux notices de Bergk, élans le tome II de ses Poetae lyrici graeci.
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