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flls d’Eulytidès. Né dans Tîle de Cythère en 435, il mourut à Eplièse, âgé de 53 ans, en 380 *. Lorsqu’il était encore tout enfantées habitants de Cythère ayant été réduits en esclavage par les Lacédémoniens, il fut acheté d’abord par un Lacédémonien, puis par le poète lyrique athénien Mélanippide, qui lui enseigna son art. Devenu célèbre à son tour, il se vit appelé en Sicile par Denys l'ancien, qui prit le pouvoir à Syracuse en 408. Mais Philoxène eut le tort de ne pas apprécier le talent poétique du tyran; selon d*autres, il aima une femme que Denys aimait déjà. 11 fut jeté aux Latomies, d’où il parvint à s’enfuir, se réfugia à Tarente, et se vengea de son ennemi en parodiant son amour dans le Cyclope -. Un fragment du Tri-tagoniste d*Antiphane atteste combien il fut en faveur auprès du public athénien : « Certes, disait un des personnages de la pièce, c’est bien le premier des poètes que Philoxène. Il a des termes qui ne sont qu’à lui, des mots tout neufs, et cela constamment. Quant aux mélodies, avec quel art il sait les varier et les nuancer I C’était vraiment un dieu parmi les hommes; il savait la vraie musique ^ » Suidas lui attribue vingt-quatre dithyrambes et en outre un poème dont il ne définit pas le genre, qui contenait la généalogie des Kacides *. Nous connaissons de nom ses Mtjsiens ^ ; mais son œuvre la plus célèbre était le Cyclope, Aristophane en a parodié une scène dans un passage de son Ploutos ^ C’était un véritable drame. Le poète avait pris pour sujet l’amour du cyclope Polyphème pour Galatée; il y avait mêlé l’aventure d’Ulysse

1. Suidas, <l>t).6^£vo;. Marbre de Paros, 82. Cf. Hésychius, AouXti»va.

2. Suidas, "ATtayé (is, Elç XaTojjiîac, ^tXoÇévoy •^çkx.^^v.xiw . Schol. Ans- loph. Ploutos, 290. Diodore de Sicile, XV, 6. Cf. llermésianax, fr. 2^ V. 69 Borgk. Élien, llist. variée, XII, 44. Atbénée, I, v. 7.

3. Antiphane, fr. 126 Didot (209 Kock).

4. Suidas, ’.X6$£voç.

i). Aristoto, Politique, VIII, 7, 9. 6. Aristophane, Ploutos, 290 et suiv.