Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t3.djvu/646

Cette page n’a pas encore été corrigée

684 CHAPITRE XIV. — POÉSIE HORS DU THÉÂTRE

empruntés à ses Danaïdes, à son Marsyas^ à sa Perse- phonv^ et à diverses autres pièces lyriques dont les titres sont perdus ^

Kinésias d'Athènes, fils du citharède Mélès, fut, en- tre tous ces novateurs, le plus violemment critiqué. Phé- récrate l'appelle a le maudit Attîque», ô n'rziL^iL'ZKic, 'At- Tixo;. Platon lui reproche, comme à son père Mélès, de n'avoir eu aucun souci du but moral de l'art et de s'être attaché uniquement à séduire la foule ^. Aristophaoe se moque de lui sans cesse et cruellement. Il raille ses dé- fauts physiques, sa maigreur, sa démarche boiteuse, ses mœurs ^ Il tourne en ridicule l'agitation violente de ses chœurs^, et plus encore sa poésie vide, obscure et préten- tieuse ^ Dans le fragment déjà cité de Phérécrate, la Mu- sique se plaint de lui en ces termes : « Kinésias, le maudit Âttique, en mêlant aux évolutions du chœur d'extravagantes fantaisies, m'a mise en tel état qu'au- jourd'hui la poésie dithyrambique ressemble à ces ma- nœuvres de troupes, où soudain Ton voit à gauche ce qui était à droite ^ » Plutarque l'appelle un méchant poète de dithyrambes, stérile (àyovo;) et sans gloire '. Rien de tout cela n'est très clair pour nous ni très précis. En l'ab- sence de fragments qui nous permettent de nous faire une

��ce fragment, attribue l'invention des douze cordes. Peut-être fant-il lire £vo£xa ; la lyre à onze cordes est mentionnée par Ion, Élég., fr. 3 Bergk.

1. des fragments, étant attribués à Mélanippide, ne peuvent gaëro appartenir qu'à Mélanippide le jeune, seul poète de ce nom vraiment clobre dans l'antiquité.

± Suidas, KtvT.^tas. Platon, Gorgias, c. 57 (p. 501 E et 502 A). Har- pocration, Kivr.fyta;.

3. Grenouilles, 133; louées, 333; Oiseaux, 1379; Lysistrate, 838;

Gérytadès, fr. 198 Didot.

4. Grenomlles, 153 et la scolie.

5. Oiseaux, 1373. Voy. toute la scène. fi. Phérécrate, fragment cité, 8-13.

7. Plutarque, Gloire des Athéviens, c. .*>.

�� �