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particulièrement d’être citées, soit pour leur valeur littéraire, soit pour leur importance politique. Dans les Chèvres ^423 ?i, il avait mis en scène un chœur de chèvres; par l’intention générale, la pièce se rapprochait, à ce qu’il semble, des Nuées -y les chèvres étaient là sans doute pour représenter les chevriers et avec eux la population rustique de l’Attique : le poète faisait le procès par leur bouche à l’éducation molle et raffinée, au nom des mœurs rudes et simples. Le même sujet était peut-être traité sous une forme plus agressive dans le premier et lo second Aiitolycos (421 et 411). C’était encore aux sophistes et à leurs riches protecteurs, en particulier à Caillas, fds d’IIipponicos, qu’il s’en prenait dans les Flatteurs ; cette satire lui valut le premier rang au concours do 421 , où Aristophane fut classé le second avec la Paix. Un chœur de parasites ou de flatteurs donnait son nom à la pièce; un morceau de la parabase nous a été conservé en son entier ; c’est un fragment de seize vers, où les parasites décrivent eux-mêmes leurs artifices et leurs manières do vivre *. Lo Maricas date à peu près du même temps (probablement de l’année 420) ; sous ce nom injurieux ^, le poète tournait en ridicule le démagogue Hyperbolos, qui avait succédé à Cléon dans la faveur populaire ; il en faisait un ignorant présomptueux, un sycophante, un fourbe; et, non content de le décrier lui-même, il offrait à la risée du peuple sa mère, sous les traits d’une vieille femme ivre, qui dansait le cordace^. Doux autres pièces politiques, les Dè?7iesei les Villes^ sont do date incertaine. Dans la première, Eupolis mettait en scène plusieurs dos grands hommes d’Athènes, Selon, Miltiado, Aristide, Périclès, qui revenaient des enfers pour faire la leçon au peuple. C’est là que se trouvaient

l. Fragm, 159 Kock.

S. Hésychius, MapixSv xivaifiov.

3. Aristoph. Nuées, 531 et 555.