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{Grenouilles, 814); ailleurs encore, la chansonnette évo- que légèrement les plus folles inventions pour se moquer des gens {Oiseaux, 1472). Toute la spontanéité capricieuse de la comédie primitive revit dans ces petites composi- tions lestes et joyeuses; charmant souvenir du comos rustique, dont elles ont gardé le sans-gène, l'audace et les saillies imprévues.
De ces faits rapprochés les uns des autres, il résulte que la liaison des parties est assez différente dans la comédie et dans la tragédie. Les stasima tragiques marquent un certain nombre de pauses dans Faction, d'importance à peu près égale. Dans la comédie, il n'y a vraiment qu'une seule pause, deux tout au plus, celles de la parabase et des chants épirrhématiques. En dehors décela, les sépa- rations comptent à peine, tant elles sont légères. Toute- fois, elles ont ceci de propre, que, dans ces courts inter- valles, la comédie se plaît à oublier son sujet pour parler de tout. Au fond, c'est toujours par nature le plus in- discipliné des genres poétiques. Assujettie, un peu mal- gré elle, à l'unité dramatique, elle se rappelle sans cesse le temps où elle n'était qu'une série de folles chansons entremêlée de bouffonneries incohérentes, et elle ne craint pas de nous en faire souvenir, nous aussi.
Ajoutons, pour compléter ceci, que si, dans la tragé- die, les chants du chœur n'ont cessé de se simplifier au point de vue rythmique pendant le v® siècle, il ne pou- vait en être de même dans la comédie. La variété des effets y était en quelque sorte de rigueur, puisque la puissance comique en dépendait. — Ces rythmes lyri- ques de la comédie sont en nature les mêmes que ceux de la tragédie, mais leur importance relative est fort différente. Sans entrer ici dans une énumération fasti- dieuse, nous devons caractériser au moins cette diffé- rence par quelques remarques précises.
Le rythme crétique, presque étranger à la tragédie,
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