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Quciqucs-uas de ces morceaux sont sans doute défec- tueux par suite de Tétat du texte.
On doit, d'après ces indications, distinguer, avecWest- phal ^ trois périodes dans l'histoire de la parabase au temps d'Aristophane. A la première appartiennent les six plus anciennes de ses comédies ; elles ont toutes une parabase principale à peu près complète, et les cinq qui sont antérieures à 420 ont en outre une parabase secon- daire. La seconde période comprend Lysistrate^ les Fêtes de Démétery les Grenouilles^ c'est-à-dire des pièces qui ont des parabases incomplètes et qui n'en ont jamais deux. Les' comédies de la troisième période en sont ab- solument privées. On peut conclure de là que le type de la parabase complète a dû se constituer au temps des succès de Cratinos, qui nous est donné comme l'organi- sateur principal de la comédie. Mais comment s'est-il constitué ? C'est là un sujet de conjectures.
La première partie de la parabase, c'est-à-dire le dis- cours anapestique, est ce qui surprend le plus le lecteur moderne et par suite ce qui semble trahir le plus sûre- ment une origine très ancienne. L'auteur y apparaît brus- quement ; il s'entretient avec son public et lui parle de tout ce qu'il a sur le cœur ; quand ce n'est pas l'auteur en personne, c'est tout au moins le coryphée, qui se fait alors l'interprète des idées ou des sentiments de sa troupe sur des choses étrangères au sujet même de la pièce. Si l'on remarque que le rythme est celui d'une marche, il paraît naturel de supposer que ce morceau a dû être pri- mitivement un prologue qui servait à présenter le chœur au public, avant qu'il n'eût revêtu son costume. L'idée de transporter ce prologue au milieu de la pièce a pu naître d'autant plus aisément que celle-ci était déjà cou- pée par des intermèdes chantés, où Ton oubliait le sujet
1. Prolegom. zu JEschyl. Tragoed.^ pass. cité.
Hist. de la Litt. grecque. — T. III. 32
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