SA STRUCTURE 489
comique était une partie de comédie comprise entre deux chants du chœur K Le nombre de ces parties, au temps d'Aristophane, variait, comme dans la tragédie contem- poraine, entre quatre, cinq et six. Mais, comme les chants du chœur ainsi que nous le verrons bientôt, étaient inûniment plus variables que les stasima tragiques, le compte en est souvent difficile à faire, et il n'a en somme que peu d'inportance. La division en épisodes répond à la nature même de la tragédie et elle en marque les moments dramatiques ; dans la comédie, bien plus capri- cieuse, il n'est pas rare que certaines scènes d'un épi- sode se distinguent plus fortement les unes des autres que les épisodes entre eux. En outre, l'inégalité d'étendue des épisodes et la variété intime de leur structure est bien plus frappante encore dans la comédie que dans la tragédie. Le mélange fréquent du chant au dialogue et la succession de rythmes divers font que les plus longs d'entre eux se divisent naturellement en scènes qui, ayant leur caractère propre, se détachent vivement dans le groupe dont elles font partie. Cette indépendance relative des scènes semble être un souvenir de la comédie primi- tive; elle rappelle le temps où celle-ci n'était qu'une série do dialogues bouffons, qui se succédaient sans raison. Quelquefois même on retrouve, en étudiant la structure de ces scènes, des formes évidemment traditionnelles que Ton conservait encore à la fin du v® siècle. Une des plus curieuses est celle du combat en paroles qui figure dans la plupart des pièces d'Aristophane ^ Deux adversaires soutiennent des idées contraires ; le chœur les excite, chacun parle à son tour; un arbitre, qui peut être le
1. Notice citée : 'E7reia6ôi6v èo-Ti tb (ista^O 8uo xopt^^v (leXôiv.
2. L'étude de rà^wv est une des principales parties de l'ouvrage cité de M. Zielinski. M. Weil, dans l'article mentionné plus haut, a bien montré ce qu'il y avait d'exagéré, et pourtant de juste au fond, dans ses idées. J'expose ici ce qui me parait ressortir du livre et des remarques du savant critique.
�� �